Une autobiographie éclatée et hybride.
Tout commence par un appel téléphonique et une invitation à aller voir un père mourant. Dans la chambre d’hôpital s’enclenche la mémoire et l’autrice revit la violence et les insultes du paternel. Elle le décrit dans tous ses désastres. Des situations troublantes sont révélées ; des coups et des abus détruisent toute la famille, et même le chien remonte du sous-sol l’arrière-train affaissé, la colonne vertébrale tordue.
Ces fenêtres où s’éclatent leurs yeux est un recueil bouleversant et révolté dans lequel Anne Peyrouse s’intéresse à la question de la pornographie en direct, sur internet. Elle plonge au cœur de ce phénomène qui exploite le corps de jeunes femmes et passe de part et d’autre de la webcam : du côté des performeuses et des consommateurs. Un recueil profondément bouleversant, émouvant, sensible.
Autant de relations et d’invitations que d’évitements, autant d’interactions et de sourires posés sur les autres que de haines et de coups de poing. Autant de lourds quotidiens et d’évanescences, autant de vérités et mensonges que portent les personnages d’Anne Peyrouse. Dans encore temps de rebrousser chemin, des destins se jouent. Et ils se jouent souvent à deux, dans un désir de renouveler l’image du couple : père/fille, frère/sœur, amoureux/amoureuse, voyageuse et celle qui ne partira pas…
Tu ne tueras point raconte le combat d’une femme contre ce qu’elle croit être son destin de meurtrière. Mais est-ce son destin ou une simple hantise? Un délire créé par une mère violente. Clara est-elle l’assassin de sa mère ou la libératrice de son étrange frère mangeur de terre?
Ce roman se développe comme le roman d’apprentissage de Clara, femme attachante et inquiétante, accompagnée par une hermine blanche tel un chevalier protecteur.
Danseur danseuse: venez, venez me chercher !
Je tourne autour de vous, fugitive friable invisible, vous orchestrez une autre mappemonde, là où il y a des horizons vacants — à connaître, à habiter, à investir.
Comment rejoindre l’ouverture ? Comment passer entre vos jambes qui ne cessent d’escompter sur la danse pour naître et pour exister ? Comment ne pas croire à votre saut d’humanité ?
Bannières à ciel ouvert plonge le lecteur dans l’univers particulier de ces frères de détresse : d’abord il y a cet éclopé de l’amour, « il y a le poids d’un jeune homme / en plein centre/ en plein cœur de maison où le rouge émerge », ce jeune homme qui retourne vers lui-même le trop-plein de ses douleurs. Ensuite, il y a ces itinérants qu’on voit dans toutes les grandes villes du monde, ces éclopés de la vie.
Viscéral serait le bon mot pour décrire l’univers de Passagers de la tourmente. Du dégoût d’une grand-mère pour son petit-fils à la sexualité exacerbée d’une fillette de huit ans, les conventions et les repères habituels ne sauraient y tenir la route. De même qu’aucune ligne droite, pure et sans failles ne saurait définir tous ces personnages rongés de l’intérieur.
Cette nouvelle anthologie poursuit le travail déjà entamé dans Slam ma muse, tout en se consacrant aux voix féminines qui slament au Québec. De Gatineau à Rimouski, en passant par Montréal et Québec, en s’arrêtant dans Lanaudière et la Mauricie, treize slameuses livrent leur parole. Mais, attention, elles décapent le papier. Lettres et mots revolent, alors que s’impose — dans sa force et sa sensibilité — une oralité toute féminine.
C’est une parole au vocabulaire rare et à l’image ensoleillée que vous suivrez tout au long de ce recueil. Sables d’enfance dévoile une quête d’enracinement et la découverte d’un sol d’ancrage où ne s’oublient jamais nos origines. Et ce, non pas dans un « exotisme » touristique, mais dans une quête de l’essence de soi qui ne peut pas disparaître, même dans un profond amour du pays d’adoption.
Cette anthologie présente les textes de douze poètes hantant les lieux du slam de la ville de Québec et parfois d’ailleurs. Ils prennent ici possession d’un espace papier où les mots n’ont pas de retenue – uniquement un esthétisme farouche et étonnant.
Ici, Carol Lebel et Anne Peyrouse observent et vivent les instants. Écrivent le quotidien. Notent le va-et-vient des choses et des gens. Ils se répondent sans se répondre, saisissent le temps qui passe, écoutent respirer le silence.
Une incursion dans la pulsion vitale du monde par deux poètes plusieurs fois primés.
Laissez-moi vivre la nudité des jours comme une douce licence ma lèvre frémit mes yeux sont des puits où s’étirent les paysages.
je deviens une rizière où s’enfoncent les rêves je vois quelques dentelles évasées les femmes passent empreintes de liberté laissez-les rire et prendre le jour je les célèbre sous mes jarretelles
la fureur du sexe illumine les murs.
Pour la première fois, trente auteurs, trente tonalités différentes se découvrent ou se redécouvrent à travers des poèmes d’humour. Historiettes, moqueries du monde et de soi, sourires à la vie et à ses situations, images surréalistes, jeux de mots et de sons, farces… De l’amusement enfantin au grincement décapant de l’ironie, les poètes nous montrent que la poésie peut se partager et toucher les lecteurs grâce à cette note humoristique.
L’amour de toi regroupe les poèmes amoureux d’une quarantaine d’auteurs du Loup de Gouttière. Plus de 150 textes renouvellent la parole amoureuse et l’offrent à la fois dans sa simplicité et sa complexité, dans sa joie et sa tristesse, à travers des formes multiples: du vers à la prose, du haïku au récit poétique.
Amour, passion, érotisme, solitude et complicité hantent les pages de cette anthologie.
Quêtes et commencements, marches des peuples, violences et amours: Anne Peyrouse propose une grande traversée. Incisif, tout en images et en mouvement, ce second recueil permet de renouveler le plaisir de lecture qu’offrait Dans le vertige des corps, qui a valu à l’auteure le prix Félix-Leclerc 1999.
Anne Peyrouse propose dans ce recueil de nouvelles une série de portraits singuliers qui cherchent à cerner le mystères des êtres, l’angoisse qui les structure et les définit.
Les thèmes de la famille, de l’amour, de la tendresse, de la violence et de la folie.
Dans le vertige des corps se veut une quête des origines où le corps se livre dans un hymne à la vie empreint de sensualité et d’érotisme. Ici, les femmes se découvrent dans leur totalité: filles, mères, sœurs, amantes. Publié pour une première fois en 1998, le recueil a valu à l’auteure le prix Félix-Leclerc.